C’est un grand écrivain qui s’en est allé. Certes on retient de lui une oeuvre destinée à la jeunesse. Mais, en matière d’ouverture aux bonheurs de la lecture et de la littérature, n’y a-t-il pas plus beau titre de gloire que celui d’avoir transmis le goût du livre à des dizaines de générations de lecteurs?
Henri Vernes était aussi le doyen des membres d’honneur de PEN Club Belgique. En 2016, PEN Club Belgique organisait à l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique une soirée littéraire à l’occasion de son anniversaire, son centenaire qui coïncidait presque avec le centenaire de PEN Belgique… Avec Jacques De Decker, Jean-Baptiste Baronian et Jean-Claude Van Troyen nous avions eu l’occasion de l’interroger sur son si singulier destin littéraire, mais aussi sur la place de la littérature dans un monde qui semblait s’en dispenser.
« Pour le PEN CLUB , ma plume… » écrivait-il avec humour dans le livre d’or de Pen Belgique, où il rejoignait quelques uns de ses confères et quelques unes de ses consoeurs comme Erri de Lucca, Paul Auster ou Svetlana Aléxéiéévitch.
Pour saluer sa mémoire, nous avons demandé à François-Xavier Lavenne d’écrire une évocation de l’oeuvre du créateur de Bob Morane. Nous vous invitons aussi à écouter l’une ou l’autre des interviews qu’il nous avait accordé ces dernières années. Ainsi, une interview ( croisée avec celles de Jean-Baptiste Baronian et de Jacques Loustal) enregistrée à l’occasion de la parution de « Série Noire » (Editions de la Pierre d’Alun); cette autre rencontre enregistrée à la parution de ses « Mémoires », ou encore une interview à son propos de Jacques De Decker
Nous nous souvenons de cet homme, simple, espiègle, et nous saluons ici sa mémoire dans le souvenir heureux de la découverte grâce à lui du pouvoir des mots , du style et de la littérature. En ce qui nous concerne,ce fut à la lecture de « Trafic aux Caraïbes » …
Bon vent, Henri Vernes!
Jean Jauniaux
