« Le 25 novembre est marqué par la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Cette date a été choisie afin de commémorer les meurtres de trois des sœurs Mirabal, héroïnes révolutionnaires en République Dominicaine. Le 25 novembre 1960, Patria, Minerva et María Teresa Mirabal ainsi que leur chauffeur ont été arrêtés sur la route par des membres de la police secrète du dictateur Rafael Trujillo et battus à mort.
Les sœurs Mirabal sont désormais devenues un symbole, le symbole de femmes activistes qui sont décédées dans la violence. Nombre d’entre elles ont été défendues par Pen International avant leurs morts, comme la journaliste russe Anna Politkovskaya, tuée dans l’ascenseur de son immeuble et pour laquelle nous commémorons cette année le dixième anniversaire de sa mort.
Chaque année, de remarquables femmes sont tuées par des forces qui ont recours à la violence pour les faire taire. Cette année, Berta Cáceres, activiste environnementale indigène en Honduras, a été assassinée chez elle après des années de menace. Parfois, comme pour les affaires Berta Cáceres et Anna Politkovskaya, nous savons à l’avance que des vies sont en danger, mais ce qui semble à ce jour rester l’unique solution est le silence, auto-imposé, de ces femmes.
Le Comité des Femmes Ecrivains de Pen International présente ses condoléances à toutes les femmes survivantes de la violence, et aux familles des femmes décédées des suites de tout type de violence, dans tous les pays, à toutes les époques. Nous n’oublierons pas ces collègues courageuses, et nous ne cesserons pas de rêver à un monde où les femmes peuvent sans crainte dire et écrire la vérité. »
Le Comité des Femmes Ecrivains de Pen International
Plus d’informations sur le site des Nations Unies: http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/